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Préparer sa retraite quand on est médecin libéral

Publié le 06/09/2021

Si vous vous installez en libéral, vous avez beaucoup à gérer : votre type d’installation, votre choix de local médical, vos démarches, etc. Mais il ne faut pour autant pas oublier que la retraite doit se préparer le plus tôt possible. Anticiper votre retraite, c’est faire les bons choix durant votre exercice médical, afin de bien vivre votre retraite et de ne pas être angoissé à son approche. Suivez le guide pour bien gérer votre retraite.

A quel âge s’occuper de sa retraite ?


L'âge légal du départ à la retraite

L’âge du départ à la retraite pour un médecin libéral est de 62 ans (si vous êtes né en 1955 ou après). Pour recevoir votre pension complète, vous devez attendre cet âge légal. L’âge du taux plein sans condition de durée de cotisation est fixé entre 65 et 67 ans (selon votre date de naissance). Sinon, ce taux plein vous est accordé si vous avez cotisé durant 160 à 172 trimestres.
Il est tout à fait possible de partir à la retraite après l’âge légal. Il est aussi possible de poser votre retraite à l’âge légal, mais sans que vous ayez cotisé assez de trimestres : dans ce cas-là, votre retraite sera minorée.

Anticiper : la règle d’or

Il est vivement conseillé de commencer à réfléchir à votre retraite bien avant que l’âge légal n’approche. Cela vous permettra de voir arriver la retraite de façon sereine, en sachant que vous êtes préparé et que vos finances ne vont pas en subir les conséquences.
Il est tout à fait possible de développer plusieurs solutions de retraite complémentaire afin de mieux vivre financièrement votre départ à la retraite, mais ces perspectives doivent se préparer en amont, lorsque vous venez à peine de vous installer. Cela impactera vos décisions de carrière.
Il y a un autre avantage à se pencher sur des solutions de retraite complémentaire : en cas d’accident de la vie ou de baisse d’activité, vous pouvez vous assurer un bagage.


Quelles sont les solutions de retraite complémentaire ?

La retraite moyenne en France pour les médecins libéraux s’élève à 2.684€ (en 2020). Si vous souhaitez vous assurer un revenu complémentaire à votre pension, plusieurs solutions s’offrent à vous.

L’investissement dans l'immobilier

L’intérêt de l’investissement immobilier est d’avoir un revenu complémentaire à votre départ à la retraite, voire même durant plusieurs années après. 
Si vous achetez votre local médical et donc que vous en êtes propriétaire, cela vous offre deux possibilités lors de votre départ à la retraite : soit vous décidez de le revendre (rentrée d’argent immédiate), soit vous préférez le garder et le louer à un professionnel de santé qui cherche à s’installer (loyer tous les mois). Anticipez le plus possible si vous souhaitez le mettre en location : parlez-en à vos confrères et/ou déposez une annonce sur un site spécialisé (comme Annonces Médicales, Omyzen, Caducée ou Médecines Douces).
Il est aussi possible d’investir dans de l’immobilier qui n’a pas de relation avec votre exercice, donc pas obligatoirement un local médical.

Revendre votre patientèle

Revendre sa patientèle est une source de revenu immédiate. Il est conseillé de chercher un praticien pour acheter votre patientèle quelques temps avant l’âge de la retraite : vous aurez le temps d’anticiper et de trouver le bon candidat. 
La reprise de la patientèle a plein d’avantages pour un praticien qui souhaite débuter en libéral, il n’est donc généralement pas difficile de trouver un acheteur. 
Pour trouver un praticien prêt à racheter votre patientèle, essayez tout d’abord d’en parler à vos confrères et votre entourage pour voir si quelqu’un dans votre réseau peut être intéressé. Sinon, il existe des sites spécialisés de petites annonces pour les professionnels de santé, listés plus haut dans la rubrique “L’investissement immobilier".

Le Plan d'Épargne Retraite (PER) individuel (ancien “contrat Madelin”)

Ce dispositif remplace le contrat de retraite Madelin, qui n’est plus disponible depuis octobre 2020 (il était réservé aux professions libérales et aux travailleurs indépendants). 
C’est un produit d’épargne individuelle, ouvert à toutes les professions : lorsque vous cessez votre activité professionnelle, l’épargne-retraite accumulée est transformée en rente et vient donc s’ajouter à votre pension. 
Pour garder votre contrat, il faut y effectuer au moins un versement par an durant vos années d’exercice (un minimum de versement est défini). Il fonctionne sous “gestion pilotée” : si l’âge du départ à la retraite est lointain, l'argent pourra être investi sur des actifs risqués (donc plus rémunérateurs). A l’inverse, lorsque la retraite approche, l’argent est investi sur des actifs moins risqués.
A savoir : c’est une solution qui vous permet également de faire des économies d’impôt durant vos années d’exercice. En effet, les sommes versées sur une année sur votre PER sont déductibles des revenus imposables de cette même année.

L’assurance vie

L’assurance en cas de vie peut être une bonne solution, pour toutes professions confondues. Elle est à différencier de l'assurance en cas de décès, qui elle, s’inscrit plutôt dans une démarche de prévoyance puisque la somme sera reversée à vos proches suite à votre décès. 
Le principe est de verser de l’argent dans cette assurance, qui sera investi sur différents produits financiers : il existe des fonds en euro peu risqués (l’argent est investi dans des obligations d’Etat) ou en unités de compte un peu plus risqués mais plus rémunérateurs (l’argent est investi dans des actions).
Une assurance vie peut être contractée auprès de divers personnes ou organismes : une banque traditionnelle ou en ligne, un conseiller en gestion de patrimoine, une mutuelle, ou un courtier spécialisé en assurance vie.

Le livret d’épargne

Vous pouvez placer de l’argent sur un livret d’épargne, et le faire fructifier. La somme qui y est placée génère des intérêts, selon un taux qui est fixé à l’ouverture du compte. Il n’y a ni plafond minimum de dépôt, ni de montant maximum.
La somme déposée sur le livret est disponible quand vous le souhaitez, et il n’y a pas de versement minimum pour ouvrir un livret. C’est une bonne solution pour épargner en toute tranquillité sans prendre de risque.